Cette initiative a pour but de permettre à toutes et tous d’étudier, quelles que soient leurs origines sociales, ainsi que d’aider toute personne qui le voudrait à entamer une reconversion professionnelle sans perdre tout revenu. Une allocation serait ainsi versée pour les personnes d’une certaine classe d’âge, ou en cours de formation / reconversion professionnelle.
Actuellement, environ 40’000 personnes étudient dans le canton de Vaud (UNIL, HEP, HES, EPFL) sans aucune contrepartie financière. À cela s’ajoutent les 20’000 personnes en apprentissage, dont les salaires, bien qu’existants, sont dérisoires. Pour toutes ces personnes, étudier est une occupation à plein temps. Seulement, à moins d’avoir la chance de pouvoir être soutenu par sa famille ou de faire partie des rares élus•es à obtenir une bourse, il est nécessaire de travailler à côté - ce qui rend beaucoup plus difficile la réussite des études. Structurellement, cela renforce les inégalités dans notre société, plafonne le nombre de personnes formées, et bloque les gens dans des carrières qui ne leur conviennent pas. En effet, combien d’entre nous aimeraient entamer une reconversion professionnelle mais en sont empêchés•es financièrement?
Cette initiative permettra donc aux jeunes et aux moins jeunes qui souhaiteraient réorienter leur carrière de pouvoir s’engager pleinement dans leurs études et apprentissages. Pour cela, en s’inspirant de ce qui se fait au Danemark, il est proposé de payer à tous les jeunes et à toutes les personnes en reconversion professionnelle une allocation d’autonomie de 1500.- par mois. Le financement de cette mesure serait soit intégré au budget du canton, soit issu d’un fonds spécial alimenté par exemple par les taxes perçues sur des activités commerciales nuisibles, comme la publicité.
Argumentaire
- 73% des étudiants•es travaillent à côté de leurs études - en moyenne 9.7 heures par semaine, heures qu'ils pourraient passer à se perfectionner dans ce qui les anime et passionne, plutôt qu'à tenter de joindre les deux bouts
- Plus l’origine sociale des étudiants•es est modeste, plus ceux-ci doivent travailler, ce qui constitue un frein à la méritocratie et bloque l'ascenseur social
- De nombreuses personnes voudraient changer de carrière, pour que celle-ci soit davantage en accord avec leurs valeurs et le type de société qu’il va bien falloir faire advenir, mais en sont empêchées par leurs moyens limités