3B | Pour un système hospitalier responsable – Promotion de l’ambulatoire, de la transparence et de technologies à empreinte socio-écologique limitée

 

 

 

Cette initiative a pour but l’introduction de conditions strictes et de contrôles lors de l’utilisation, de l'administration et de la prescription de toute technologie médicale à forte empreinte sociale et écologique. Elle vise à responsabiliser le monde hospitalier face aux défis environnementaux, sociaux et internationaux posés au XXIe siècle.

 

Entre autres problèmes écologiques posés par le système hospitalier, les services de santé sont responsables de 7% des émissions de gaz à effet de serre en Suisse, ce qui est plus que de nombreux autres domaines d'activité et industries. 

 

En plus de ce problème climatique, les procédures médicales suisses actuelles tendent à avoir recours à des technologies dont la production (extraction, fabrication) et l’utilisation ont des impacts fortement négatifs sur l’environnement et sur des peuples étrangers. De plus, les chaînes logistiques mondiales nécessaires à ces procédés peuvent aussi induire des destructions de tissus sociaux. Cela concerne avant tout les laboratoires et les hôpitaux, beaucoup moins les systèmes de soins locaux et la médecine préventive; il s’agit donc de s’attaquer au cœur de ces thématiques et de promouvoir des alternatives plus responsables et justes aux niveaux hospitalier et de la recherche, plutôt que de persévérer dans la logique actuelle de surabondance. Cette dernière découle notamment de systèmes de recherche publics et privés stimulés par la quête d'investissements biotechnologiques lucratifs, ainsi que de la tarification à l'acte, dont il conviendrait de demander, au niveau fédéral, le remplacement par la tarification par capitation. 

 

La bonne nouvelle est cependant que l'utilisation de ces technologies, matériels et substances aux conséquences lourdes n’est pas une fatalité, et peut d'ores et déjà être corrigée à l’échelle cantonale: de nombreuses alternatives plus écologiques et socialement responsables existent. Ainsi, nous nous sommes basés sur des propositions d’expert.es du système de santé suisse et avons distingué quatre axes concrets:

  1. transparence du système de santé et bilans actualisés des hôpitaux privés et publics;
  2. favorisation de l’ambulatoire plutôt que de l’hospitalisation lors du processus d’admission;
  3. priorisation de mesures préventives et de traitements à échelle locale, avec bilans intermédiaires fréquents;
  4. identification des importations les plus nocives sur le plan international et promotion d’alternatives aux technologies et substances écologiquement et socialement irresponsables.

 

Argumentaire

  • Certains produits sont notoirement irresponsables, par exemple certains gaz anesthésiants sont plusieurs centaines de fois plus inducteurs d’effet de serre que le CO2, ce sont des bombes climatiques
  • Il existe d’autres façons, plus responsables, de traiter les besoins en santé de la population; la machinerie lourde et la surmédication constituent parfois davantage des maux que des solutions
  • Les solutions médicales actuelles sont trop souvent dictées par des procédures routinières et bureaucratiques et par les besoins de tarification à l’acte que par le bien-être des patients