Cette initiative a pour but d’instaurer, tous les 5 ans, un référendum communal obligatoire dans chacune des 300 communes vaudoises, afin d’évaluer si les habitants veulent de nouvelles installations d’antennes 5G, 6G (déjà en préparation) et suivantes. En cas de refus, la commune bloquera systématiquement tout nouveau permis de construire demandé pour ces antennes.
Actuellement, les décisions concernant l’acceptation de technologies de téléphonie mobile se font à échelle nationale, de façon opaque, avec des budgets complètement asymétriques et l’influence titanesque de lobbies privés et d’autres mécanismes d’influence privant le débat public d’une vraie décision sur les technologies qui nous impactent; nous voulons donc que l’avis du peuple soit également défendable à échelle locale concernant ces technologies internationalement uniformisées, ce qui signifie redonner le pouvoir de décision aux citoyens directement concernés par la 5G / 6G / etc. Le canton de Vaud obligera donc ses 300 communes à conduire un référendum communal obligatoire lors du lancement de nouveaux types de réseaux, et en cas de refus local d’adopter ces technologies, la commune fera tout ce qui est en son pouvoir pour annuler / diminuer / retarder ces développements technologiques futiles, irresponsables et non désirés. En particulier, les permis de construire seront systématiquement bloqués par la commune.
Nous partons d’un constat évident: la technologie 5G n’a pas fait ses preuves. La 4G ayant déjà provoqué un décuplement des capacités de flux de données mobiles permettant de lire des vidéos en haute définition depuis pratiquement n'importe où sur le territoire suisse (comme si Netflix était nécessaire lors du ski ou dans une balade en forêt), les promesses technophiles et croissancistes qui étaient censées justifier la 5G (voitures autonomes, IoT, médecine à distance, AR/VR, etc.) sont au mieux futiles, au pire inexistantes. Comme si cela ne suffisait pas, la 6G est déjà en préparation, avec son lot de nouvelles techniques marketing agressives et délires futuristes puérils. Tout cela au nom du business lucratif des producteurs de composants réseaux et d’appareils connectés, ainsi que d’une utopique course effrénée vers le Progrès, dont les conséquences écologiques (électricité consommée, déchets non recyclables, extractivisme) et sociales (commerce de minerais dans le tiers-monde, pollution causant des problèmes de santé voire des déplacements, etc.) sont cataclysmiques. De plus, les preuves de l'innocuité de l’exposition aux ondes de téléphonie mobile sont faibles, voire absentes pour les ondes à plus hautes fréquences prévues pour les développements à venir (notamment les mmWaves et autres fréquences supérieures à 30GHz).
Il est donc temps d'institutionnaliser la demande de l’opinion du peuple lors de ces méga-projets nocifs. Nous proposons que toute installation d’une antenne ou pièce d'équipement de technologie 5G ou ultérieur à la 5G soit au préalable soumise à un vote local des personnes vivant dans la commune concernée. Le vote porterait sur la question: “autorisons-nous l’installation de ces antennes sur notre territoire commun”, et la validité de ce vote serait de 5 ans, comme c’est le cas pour certains moratoires existants, par exemple sur les OGM au niveau fédéral. Dans le cas d’un refus populaire, la commune mobilise l’ensemble de ses prérogatives pour bloquer / contrer / ralentir ces technologies antidémocratiques, écocides et inutiles, en particulier le blocage des permis de construire, lesquels sont soumis à autorisation cantonale.
Argumentaire
- Nous avons besoin de sobriété, pas de technostructures énergivores
- Les circuits, composants, antennes, réseaux, serveurs et routeurs nécessaires pour la 5G et 6G, sans parler de la plupart des appareils utilisant ces technologies, sont basés sur l’extraction néocolonialiste des minerais du Sud
- Le contrôle et la gestion du territoire doivent être démocratiques
- La technologie doit être au service des peuples, non l’inverse
- Il ne s'agit pas là d'une interdiction: la présente initiative ne vise nullement à interdire par elle-même l'installation de nouvelles antennes 5G, mais simplement à laisser au peuple la possibilité de l'interdire s'il le souhaite, ce qui constitue un accroissement du pouvoir démocratique