Cette initiative vise à rénover les bâtiments à un rythme accéléré pour les adapter à des normes écologiques plus strictes. Puisque les incitations cantonales ne suffisent pas à atteindre des objectifs viables, que cela coûterait trop cher à l’État, et que les propriétaires immobiliers ont touché 78 milliards de trop en Suisse entre 2006 et 2021, nous devons introduire une taxe de rénovation pour les rentiers afin de financer ces travaux, afin de rééquilibrer la balance et respecter les limites planétaires.
Les locataires suisse ont payé 78 milliards de trop entre 2006 et 2021, soit presque 5 milliards par an, qui sont allés directement dans la poche de propriétaires peu scrupuleux, car jouant sur tous les fronts pour augmenter les loyers. Ce montant titanesque représente une extraction de valeur illégitime de rentiers sur la majorité de la population, dont les loyers ont augmenté de 36%, alors qu’ils auraient dû, selon le droit du bail (adaptation des loyers selon charges, hypothèque, inflation, etc.), diminuer de 10%. Concrètement, cela veut dire que le ménage suisse moyen s’est fait ponctionner 370 francs par mois. Cette extraction s’est faite sur fond de bulle spéculative immobilière, et a fortement enrichi la minorité la plus riche sur le dos de l’immense majorité.
De plus, il est estimé que plusieurs milliards sont nécessaires en termes d’investissements pour rénover le parc immobilier suisse, ce qui pourrait entraîner une diminution des coûts de chauffage, et serait donc un investissement économique pertinent à l’échelle macro.
Nous proposons donc de lier ces deux bouts: les rentes et bénéfices immobiliers illégitimes qui ont été mis en lumière par les rapports du BASS et de l’Asloca doivent être redistribués, non sous forme monétaire, mais sous forme de bien collectif écologique, via les rénovations du parc immobilier. Concrètement, notre initiative vise donc à calculer les loyers illégitimement hauts payés par les locataires, et d’exiger de ces propriétaires abusifs qu’ils financent la transition énergétique, en mettant aux normes leurs propres appartements et bâtiments, et en finançant des subventions grâce à une taxe à la rente antiécologique.
Argumentaire
- Écologique - le parc immobilier et son chauffage, y compris dans les bâtiments mal isolés, est une bombe climatique
- Économique - des centaines de francs par année par ménage seront économisés sur la facture de chauffage
- Justice - les rentes perçues l’ont en partie été grâce à une bulle spéculative et des forces juridiques asymétriques. Il est temps de rénover et bâtiments et réparer cette asymétrie