Dans toute la Suisse, et durant les dernières décennies, les coûts de la santé ont drastiquement augmenté, se répercutant fatalement sur les primes des assurances maladies. Cependant, les salaires réels ont faiblement augmenté, voire stagné ou diminué pour les classes sociales les plus précaires, causant la part du budget allouée à la santé d’une grande partie ménages à croître.
Diverses mesures de subventions étatiques existent pour pallier à ce manque, mais elles se heurtent à de nombreux obstacles : les personnes concernées n’en connaissent pas toujours l’existence et donc ne les utilisent pas, les budgets alloués sont sous pression constante, les renouvellements non-garantis, le budget de l’état est nécessaire, et une certaine forme de contrôle administratif et bureaucratique est nécessaire afin de décider
Nous proposons donc que les employeurs participent aux frais de santé de la population. Pour tout employé dont le salaire horaire est inférieur à 25CHF, une participation aux primes serait effectuée, de manière à compenser le manque à gagner de chaque heure de travail pour atteindre 25CHF effectifs, jusqu’à atteindre le montant de la prime minimale cantonale. Ainsi, les primes santé qui pèsent fortement sur les ménages seraient soulagées, et la mentalité consumériste du pouvoir d’achat n’est pas accrue.
Notre initiative fait d’une pierre trois coups: alléger les coûts de la santé des ménages précaires, distribuer de manière plus juste les salaires dans l’entreprise, privilégier la santé et non le consumérisme. Il s’agit donc d’identifier un service universel de base qui devrait être garanti, et de le collectiviser, non sur une base étatiste d’assistance bureaucratique, mais sur une juste distribution des ressources de l’entreprise.
Argumentaire
- Cette initiative est sociale et solidaire, elle soulage les revenus faibles et garantit un accès plus simple à la santé
- Notre proposition est simple et antibureaucratique, elle ne requière pas de passage par l'intermédiation de l'état, ni d’impôts supplémentaire. La redistribution est faite en interne de l'entreprise
- Nous pouvons introduire un minimum social uniforme et limpide, en cohérence avec le voisin genevois
- Au lieu de distribuer des allocations et stimuler le consumérisme marchand, focalisons-nous sur les besoins et service de base dont toute personne est tributaire