3B | Initiative 16 – Pour de la technologie utile – Référendum obligatoire communal nécessaire lors de toute installation de nouveaux réseaux et antennes 5G, 6G et ultérieurs

Actuellement, les décisions concernant l’acceptation de technologies de téléphonie mobile se font à échelle nationale, de façon opaque, avec des budgets complètement asymétriques et l’influence titanesque de lobbies privés et d’autres mécanismes d’influence qui privent le débat public d’une vraie décision sur les technologie qui nous impacte; nous voulons donc que l’avis du peuple soit également défendable à échelle locale sur ces thématiques technologies internationalement uniformisées, donc redonner du pouvoir de décision aux gens directement concernés par la 5G / 6G / etc. Le canton de Vaud obligera donc ses 300 communes à conduire un référendum communal obligatoire lors de lancements de nouveaux types de réseaux, et en cas de refus local d’adopter ces technologies, la commune fera tout ce qui est en son pouvoir pour annuler / diminuer / retarder ces développements technologiques futiles, irresponsables et non-désirés. En particulier, les permis de construire seront systématiquement bloqués par la commune.

 

Nous partons d’un constat évident: la technologie 5G n’a pas fait ses preuves. La 4G ayant déjà provoqué un décuplement des capacité de flux de données mobiles permettant de lire des vidéos en haute définition depuis pratiquement partout sur le territoire suisse (comme si Netflix était nécessaire lors du ski ou dans une balade en forêt), les promesses technophiles et croissancistes qui étaient censés justifier la 5G (voitures autonomes, IoT, médecine à distance, AR/VR, etc.) sont au mieux futiles, au pire inexistantes. Pire encore, la 6G est déjà en préparation, avec son lot de nouvelles techniques marketing agressives et délires futuristes puérils. Tout cela au nom du business lucratif des producteurs de composants réseaux et d’appareils connectés, ainsi qu’une utopique course effrénée vers le Progrès, dont les conséquences écologiques (électricité consommée, déchets non-recyclables, extractivisme) et sociales (commerce de minerais dans le tiers-monde, pollution causant des problèmes de santé voire des déplacements, etc.) sont cataclysmiques. De plus, les preuves de la non-nocivité sur la santé de l’exposition aux ondes de téléphonie mobile sont faible, voire absentes pour les ondes à plus hautes fréquences prévues pour les développements à venir (notamment les mmWaves et autres fréquences supérieures à 30GHz).

 

Il est donc temps d'institutionnaliser la demande de l’opinion du peuple lors de ces méga-projets nocifs. Au lieu de faciliter de vains projets, donnons plus de capacité au peuple pour décider de ce genre de projets. Nous proposons donc que toute installation d’une antenne ou pièce d'équipement de technologie 5G ou ultérieur à la 5G soit au préalable soumise à un vote local des personnes vivant dans la commune concernée. Le vote porterait sur la question: “autorisons-nous l’installation de ces antennes sur notre territoire commun”, et la validité de ce vote serait de 5 ans, comme c’est le cas pour des moratoires existants, par exemple sur les OGM au niveau fédéral. Dans le cas d’un refus populaire, la commune mobilise l’ensemble de ses prérogatives pour bloquer / contrer / ralentir ces technologies antidémocratiques, écocides et non-nécessaires, en particulier le blocage des permis de construire, qui sont soumis à autorisation cantonale.

 

Argumentaire

  • Nous avons besoin de sobriété, pas de technostructures énergivores 
  • Les circuits, composants, antennes, réseaux, serveurs et routeurs nécessaires pour la 5G et 6G, sans parler de la plupart des appareils utilisant ces technologies, sont basées sur l’extraction néocolonialiste des minerais du Sud
  • Le contrôle et la gestion du territoire doivent être démocratique
  • La technologie doit être au service des peuples, par l’inverse
  • Nous n’interdisons rien mais voulons augmenter le pouvoir démocratique